
Au contraire, les glucides le soir, si on les choisit bien, améliorent la composition corporelle !
Le choix des glucides est important ! Il faut bannir les glucides raffinés et/ou transformés
(sucres, féculents blancs, amidons modifiés…) qui élèvent la glycémie de façon brutale. Il
faut opter pour des glucides peu raffinés, à index glycémique faible ou modéré (céréales
complètes, légumineuses…).
Plusieurs études ont montré que la consommation de glucides le soir améliore la sensibilité à
l’insuline, la satiété, les marqueurs de l’inflammation et le profil lipidique.
Par ailleurs, le cerveau consomme énormément de glucose la nuit (mémorisation, nettoyage
des neurotoxines…). Si nous ne lui en apportons pas en quantité suffisante, notre foie doit
en produire de novo. Pour ce faire, il utilise des acides aminés issus de nos muscles, avec
un risque de fonte musculaire et de dégradation de notre composition corporelle.
En outre, la suractivité nocturne du foie entrave la qualité du sommeil. Or, il est démontré
qu’un sommeil non réparateur favorise la prise de poids et le dérèglement métabolique,
notamment en perturbant l’activité de différentes hormones (faim, satiété, stress…).
La consommation de glucides en fin de journée est également nécessaire pour la sécrétion
de sérotonine, neurotransmetteur « anti-stress » précurseur de la mélatonine, l’hormone du
sommeil. Pour activer ces neurotransmetteurs et se préparer à une nuit réparatrice, l’idéal
est un souper léger, à tendance végétarienne, principalement composé de glucides
complexes (riz complet, pâtes complètes, légumes, légumineuses…).
Ref: Sofer et al., Greater weight loss and hormonal changes after 6 months diet with carbohydrates eaten
mostly at dinner., Obesity (Silver Spring) 2011 Apr 7
Hélène Wacquier