«La marche afghane, que ni les Afghans, ni les nomades du pays ne connaissant, a été conceptualisée à la fin des années 70 par l’Européen Edouard G. Stiegler, grand marcheur, adepte de la respiration rythmique. Ce dernier, en résidence en Afghanistan, fasciné et inspiré par les caravaniers, eut alors le génie de marier formellement le souffle avec le pas.» (Sylvie Alice Royer, communication au sujet de L’esprit de la marche afghane, juin 2022)
Ramenée à l’essentiel, la «marche afghane» consiste à:
- se déplacer en pleine conscience,
- le regard porté au loin à la faveur d’une activation de la vue périphérique (tant qu’il est possible),
- en pratiquant une respiration nasale profonde (tant qu’il est possible),
- et en propulsant à chaque pas le corps vers l’avant par une poussée du pied arrière puis de toute la jambe arrière,
- tout en subordonnant ses pas au rythme de sa respiration, par l’association d’un certain nombre de pas aux deux phases actives du cycle respiratoire (expiration et inspiration) et éventuellement aussi aux deux courtes phases intermédiaires passives (pause à poumons vides et pause à poumons pleins),
- dans la limite absolue d’un bon confort cardio-respiratoire.
S’il y a au monde une référence en la matière, c’est bien l’association Marche Afghane Québec (MAQ, https://www.marcheafghanequebec.com) et sa fondatrice et présidente Sylvie Alice Royer, qui non seulement diffusent la connaissance pratique de la «marche afghane» au moyen d’ateliers organisés et guidés, principalement au Québec, par une bonne vingtaine d’instructeurs, mais assurent aussi, à la faveur de sessions annuelles, la formation de candidates et candidats instructeurs. J’ai participé moi-même à une telle formation en 2017 (avec Alain, qui me remplace quand je suis empêchée de dispenser l’initiation à la «marche afghane» à la Maison de Sania).

En 2018, Sylvie Alice Royer a publié La marche afghane pour tous – Régénérer le corps, apaiser l’esprit, vivre l’instant présent (Editions Thierry Souccar, Vergèze, 183 pages, 12 euros), à la fois guide pour se lancer dans l’apprentissage de la «marche afghane» et témoignage d’une pratiquante au long cours de cette «marche dynamique consciente, simple, performante et versatile».
Cette année 2022, c’est un petit manuel pratique que publie Sylvie Alice Royer, dans une collection «Piliers de la santé» et sous le titre J’apprends la marche afghane – Marche rythmée, cohérence cardiaque, pleine conscience – La méthode fiable pour améliorer son bien-être physique et émotionnel (Editions Thierry Souccar, Vergèze, 78 pages, nombreuses illustrations, 11 euros).
Il s’agit d’un réel manuel d’apprentissage très complet, qui permet de s’initier à la «marche afghane» d’une manière à la fois pratique et détaillée, en autodidacte, autrement dit «seul à son rythme n’importe où dans le monde»(https://www.youtube.com/watch?v=j9OLEVz7Ke0), selon un programme articulé en trois semaines, soit 21 jours.
«Cet ouvrage pédagogique a été conçu pour accompagner toute personne désireuse d’apprendre la marche afghane de la façon la plus simple et la plus efficace possible. Sylvie Alice Royer vous propose de sceller un pacte avec vous-même: 21 jours pour intégrer cette marche dans votre quotidien. Etape par étape, vous allez expérimenter différents rythmes, inspirer, expirer et en tirer une énergie incomparable.»
Ce manuel est en fait l’aboutissement, sous une forme attrayante et pratique, d’un documents jusqu’ici remis comme fichier numérique PDF à tous les participants aux ateliers d’apprentissage de MAQ, mais qu’il était aussi possible d’acheter en ligne depuis «n’importe où dans le monde». Il était intitulé eTraining (puis e-Learning) Apprentissage de la marche afghane, comptait une cinquantaine de page et était régulièrement révisé et amélioré. L’édition la plus ancienne que nous possédions à la Maison de Sania est datée de mai 2014.

Il faut savoir que la première cure de jeûne d’Alain à la Maison de Sania remonte à octobre 2015. A ce moment, Alain pratiquait bien la marche nordique mais ignorait tout de la «marche afghane». Comme Michèle l’avait interrogé au sujet de cette dernière, Alain se lança dans une recherche qui le mena rapidement à MAQ, dont il se procura sans tarder le manuel d’apprentissage. L’exemplaire de mai 2014 est celui qui lui fut transmis sous forme numérique.
C’est dire qu’il s’agit d’un outil bien rodé, qui a déjà permis à un grand nombre de personnes de se familiariser avec la «marche afghane» et même de progresser fort loin dans la pratique de celle-ci, en particulier dans des régions où il est trop rare de pouvoir compter sur «le soutien d’un instructeur qui saura conseiller au mieux chaque personne et valider la mise en pratique des leçons».
Maëlle